Tuesday, August 31, 2010

Cars and parks / Les parcs et les voitures

FRANCAIS

Comment choisir le mauvais weekend pour se détendre ? En allant à la découverte des espaces verts de Montréal le weekend d'une grande course automobile !

Samedi, nous sommes partis en direction du Parc Jean Drapeau, un oasis de tranquillité étalé sur deux îles sur la fleuve St Laurent. Mais… en arrivant sur les lieux, nous pouvions entendre d'intenses vrombissements : il s’agissait d'un des deux weekends de l’année où le circuit de formule 1 du parc est en mode course. Avec le NASCAR (course de stock-car), la tranquillité n’allait pas être au RDV ! Nous n’avons pu visiter qu’une seule île (celle où il n’y avait pas la course) – mais, entre bruits de moteurs déchaînées, c’était quand même sympa.

Au programme dimanche : une petite sortie vélo le long du canal Lachine (déjà visité dans un contexte pas mal différent en hiver). Vu que l’été était bien de retour, nous n’étions pas surpris de ne pas être tous seuls. La promenade était splendide, sur une longue piste cyclable dans la verdure – jusqu’au quartier de Lachine avec son parc René Levesque en presque-île sur le lac St Louis.

Après les 34km d’aller-retour – et pour éviter la montée importante jusqu’à la maison – nous avons décidé de prendre le métro. Car, contrairement à Paris, les vélos sont permis dans les wagons de métro ici. Enfin, normalement… parce que, à cause de la course de NASCAR, les vélos étaient exceptionnellement interdits jusqu’à 22h. Donc, finalement, cette bosse (sur des routes principales), on l’a bien montée en suant… et en maudissant la course de NASCAR !

ENGLISH

Last weekend, we headed for Montreal’s green spaces in search of peace, calm and nature – and found noise, pollution and a major automobile race!

With the summer showing no signs of relenting (and yet snow is probably just two months away), we set off for the Parc Jean Drapeau on Saturday. Spread over two islands in the middle of the St Lawrence river, the park is a verdant oasis of tranquility just a stone’s throw from the skyscrapers of Downtown Montreal. As we exited the metro, ready to breathe fresh air, we were greeted by the throbbing growl of high-speed motors… Apparently, we’d chosen to visit the park on the one weekend its race circuit hosted the NASCAR stock-car race. Consequently, we only had access to one of the islands (the one without the race) – and, in between screeching engines, it was a pleasant enough park, dotted with architectural remnants from the World Fair of 1967.

On Sunday, we headed out for a stroll on bikes along the canal Lachine (visited in a somewhat different context last winter). Given the superb weather, we were certainly not alone, but the long cycle path along tree-lined banks made for great, simple cycling. It led us to the edge of the island of Montreal, where the Parc René-Lévesque forms a peninsula with a splendid view onto the St Louis lake.

After the round trip of 34km – and to avoid the significant climb back home – we decided to take the metro back. Unlike many European cities, bikes are allowed on the metro here. At least, they usually are… As we approached the turnstyle, the ticket inspector informed that, because of the NASCAR race, there was a complete ban on all bikes until 10pm. And so, we were forced to climb on main roads all the way back to our flat, sweating heavily – and cursing that damn NASCAR race every pedal stroke of the way!


Tuesday, August 17, 2010

Drummondville triathlon

ENGLISH

When choosing my first Canadian triathlon, I’d carefully studied the intricacies of the local racing scene... before realizing we only had one free weekend all summer. This coincided with the triathlon at Drummondville (1h30 from Montreal). OK, the route wasn’t particularly interesting (several loops of pan flat roads), but the event was extremely well-organized, and even featured a separate race for elite triathletes.

This was also my first time swimming without a wetsuit – although not through any choice of my own. It turns out that wetsuits are not allowed in Canada if the water is above 22C (compared with 26C in Europe). Given that the season doesn’t start till June, when lakes and rivers are already too warm, there’s not much call for wetsuits over here. As I’m far from a specialist swimmer, this was not great news: without the comfort of neoprene, I’d have to try and float all on my own!

As usual, the first few minutes of the swim were more like a full-on wrestling battle, with elbows, feet and arms regularly landing in my face as everyone jostled for position. To boot, the St-François river was so darn dirty that I couldn’t even see my fellow competitors underwater. After the race, I was delighted to learn that the source of this dirt was a sewage evacuation site just upstream from the race… In other words, we were swimming in crap!

On to the cycling, which was always going to be a bit of a struggle. Firstly, the route was flat as a pancake (and therefore not at all suited to my abilities); secondly, I was riding a cyclocross bike (not at all adapted to triathlon); and, thirdly, as I’d only managed to get hold of a bike a week beforehand, my annual mileage for 2010 was a grand total of 34km.

Still, the road was completely closed to traffic, which made for a pleasant change from most races I’ve ridden in Europe.

My poor show on the bike at least had one advantage: it meant there were lots of people to overtake on the run! I rather enjoyed (in a suffering kind of way) the 5km trot, completed in 19’48” for an overall time of 1h15. A grand day out, all in all.

The cracking photos were all taken by Julie :-).


FRANCAIS

Pour mon premier triathlon canadien, j’avais choisi Drummondville (à 1h30 de Montréal) parce que… c’était notre seul weekend de libre ! Même si le parcours n’était pas très intéressant (du plat et plusieurs tours à effectuer), la course était très bien organisée, et il y avait même la présence de plusieurs triathlètes élite.

C’était également ma première expérience de natation en eau libre sans combinaison... Il s’avère que, au Canada, les combinaisons sont une denrée rare – car interdites si la température de l’eau est au-dessus de 22C (par rapport à 26C en Europe). Et la saison ne commence qu’au mois de juin – quand les lacs et rivières sont déjà bien trop chauds. Bref, comme non-spécialiste de la natation, l’interdiction de la combinaison néoprène n’allait pas m’avantager. J'allais devoir faire l’effort de flotter tout seul !

Le départ était comme tout départ de triathlon : plein de coups, baffes et claques pendant que tout le monde se faisait de la place pour nager correctement. Et l’eau de la rivière St-François était franchement dégueulasse – je ne voyais même pas les pieds du concurrent devant… C’est seulement après que nous avons appris que cette saleté était due à une évacuation d’égouts située pas loin du site de la course… En gros, on nageait dans du caca.

Le vélo allait toujours être la partie la plus difficile pour moi. En partie parce que le parcours était tout plat (donc pas taillé pour moi), puis parce que j’avais un vélo cyclocross (pas du tout adapté au triathlon) et puis, m'étant procuré le vélo seulement une semaine auparavant, je n’avais fait que 34km d’entraînement depuis le début de l’année ! Le parcours était fermé à la circulation : chose rare dans un triathlon en France, et donc fortement appréciée.

Ma faiblesse à vélo avait au moins un avantage : il y avait du monde à doubler en course à pied ! Je me suis donc fait plaisir (et pas mal violence !) à boucler les 5km en 19’48 pour finir la course en 1h15. Un vrai plaisir de retrouver des sensations d’une course multisports.

Les jolies photos sont l’œuvre de Julie :-).

Monday, August 16, 2010

Bon appétit!


FRANCAIS

Après plusieurs articles sur la nourriture locale parfois un peu douteuse, un petit mot quand même sur un repas sublime. Au cinquième péché (la gourmandise) est un restaurant français dans le quartier le plus français de Montréal (le Plateau). Nous nous sommes régalés de créations culinaires innovatrices avec des mélanges de saveurs parfois osés et surprenants, mais toujours réussis.

Après de géniales gambas à la plancha arrosées de sauce au vinaigre basque, nous avons gouté au phoque pour la première fois. Surpris et un peu déconcertés de le voir au menu, nous avons été rassurés de savoir que le phoque n’est ni illégal ni menacé. C'est d'ailleurs un ingrédient typiquement canadien. Il était servi dans une petite merguez qui accompagnait le magret de canard aux figues, asperges et champignons : délicieux.

En dessert, nous avons adoré le tiramisu au speculoos et chicorée, et le carré de chocolat au piment d’Espelette servi avec un granité de basilic : une harmonie exquise entre chocolat épicé et basilic glacé.

Le tout évidemment, servi avec ... des vins français avec un vrai bouchon en liège! Miam. Comme quoi on peut très bien manger ici !

ENGLISH

After several posts about the rather dubious nature of Canadian cuisine, it’s time to set the record straight: it’s not all cheese-and-gravy-coated chips or maple syrup-drenched dinners. You CAN eat well here. Our meal last night at Au cinquième péché, a French restaurant in the city’s most French of areas (the Plateau), is proof of that. We were thoroughly impressed by the chef’s innovative creations, characterized by daring and surprising combinations that worked remarkably well.

We also tasted seal for the first time. OK, we were a little dubious about seeing it on the menu, but were assured that it is neither endangered nor illegal to eat. The meat was part of our main dish, stuffed with pork into merguez sausage slices as a complement to magret de canard served with figs, asparagus and mushrooms: delicious.

Dessert was perhaps the highlight: a sublime speculoos and chicory tiramisu, and an Espelette-spiced chocolate square served with a basil granité. The blend of sweet and spicy chocolate was sublimely balanced by refreshing mouthfuls of cool basil. It seems the Montreal restaurant scene merits ample further investigation!

Tuesday, August 3, 2010

Baby shower

ENGLISH

Like King-size beverages and roadside motels, baby showers are one of those quintessentially North American experiences. So, when we were invited to one at the weekend, we didn’t really know what to expect.

Baby showers are, it seems, usually organized as a surprise for pregnant women in their third trimester. When the tradition first started, the event was a women-only affair, during which friends shared their pearls of wisdom about motherhood with the mother-to-be. However, things have changed. For one, men are frequently invited these days. And, judging from our experience, the basic scenario now seems to be: mother-to-be (and, if present, father-to-be) are subjected to a number of embarrassing games, ridiculed by the other guests, and then rewarded for their pains with a host of baby presents. And, apart from the pregnant lady, everyone consumes wine and beer in significant quantities.

For the first game at our shower, the parents-to-be were blindfolded and force fed various baby foods purchased from a local supermarket. They then had to guess what they were eating. As it turns out, commercial baby food is disgusting, so faces were pulled, food was spat out, and clothes were decorated with bits of mushy meat; ie: the parents were made to look like babies.

The second and final game consisted of examining different brown spreads splattered on the inside of nappies. Our host had carefully decorated a handful of disposable nappies with peanut butter, Nutella and heated chocolate (just to give the nappy a fresh warm feel). With the mother now desperately wishing she could drink alcohol, the future parents were asked to sniff, scratch and nibble on the brown layers to guess their origin.

Suffice it to say, they had fully earned their numerous baby presents by the end of the ordeal.

FRANCAIS

Comme les boissons extra-large ou les motels au bord de la route, les baby showers sont une particularité typiquement d'Amérique du Nord. Quand on nous a invité à une telle fête le weekend dernier, nous ne savions pas trop à quoi nous attendre…

Les baby showers, semble-t-il, s’organisent comme une fête surprise pour une femme enceinte lors de son dernier trimestre de grossesse. Traditionnellement, c’était une fête entre femmes, où les copines partageaient leurs astuces en matière de maternité avec la future maman. De nos jours, par contre, les hommes sont souvent conviés, et d’après notre expérience, la soirée se résume ainsi : les futurs parents sont soumis à plusieurs jeux embarrassants, ridiculisés par les invités, et puis récompensés pour leurs efforts avec plein de cadeaux de naissance ! Et, excepté la femme enceinte, ça picole pas mal.

Pour le premier jeu de notre shower, les futurs parents ont dû goûter, les yeux bandés, plusieurs compotes ou purées pour bébés achetées au supermarché du coin ; l'objectif étant de deviner ce qu’ils mangeaient. Pas très étonnant, peut-être, mais il s’avère que les pots de bébés commerciaux sont dégueulasses, donc notre pauvre couple a fait la moue, a tout craché et en a mis partout sur ses vêtements : bref, un vrai comportement de bébé ! Ils se sont promis de faire eux même les compotes !

Le deuxième et dernier jeu consistait à examiner le contenu de différentes couches de bébé, dans lesquelles notre hôte avait gentiment tartiné du beurre de cacahuètes, du Nutella, ou un bout de chocolat fondu (et encore chaud !). Les parents étaient invités à sentir, gratter et goûter le "caca" pour deviner sa composition.

On peut dire qu’ils avaient bien mérité leurs cadeaux !