ENGLISH
As Strasbourg has several excellent art-house cinemas, I was
recently able to catch "Starbuck", a French-Canadian film that was
one of Quebec's biggest hits in 2011. It sure made me nostalgic for Montreal.
Director Ken Scott's film tells the story of a shambolic
42-year-old man who suddenly discovers he is the father of 533 children — thanks to his past as a sperm donor. It manages to be both
funny and touching, with a universal message but a setting that is unmistakably
Montreal. I was delighted to recognise a number of the city's legendary hangouts,
such as Lesters Deli, the Saputo stadium (home to the city's soccer team),
and the bars and nightlife of the Main.
Just hearing Quebecois French got me all nostalgic for our
two years over there. The specificities of Quebecois French always pose an
intriguing dilemma for French film distributors. In the past, the few
French-Canadian films I'd seen in Paris had been entirely subtitled in French. This
astonishes most Quebecers: after all, they supposedly speak the same
language... But, French people are just not used to hearing French from Quebec, and
most would struggle without subtitles. Similarly, American distributors
ended up subtitling "Trainspotting" because Americans simply couldn't
understand the thick Scottish drawl of Renton and co.
In the case of "Starbuck", the distributors have gone
for an unusual compromise, subtitling dialogue only when the Quebec accent is
particularly thick or the words used are incomprehensible to most French
people. Hence "chandail" ("t-shirt"), "calice"
("fuck"), "niaiser" ("mock") all get the subtitle
treatment.
Even if
you know nothing about Quebec, "Starbuck" still rates as a top-notch film. Definitely worth seeing.
FRANCAIS
Strasbourg ayant
plusieurs beaux cinémas "arts et essais", j'ai pu aller voir
"Starbuck", film québécois qui a connu une grande réussite dans la
belle province en 2011 — et ça m'a donné un bonne dose de nostalgie pour
Montréal.
Drôle et
touchant, le film de Ken Scott raconte comment David Wozniack, un mec de 42 ans
qui réussit peu sa vie, découvre être le géniteur anonyme de 533 enfants
déterminés à le retrouver. On y reconnaît plusieurs endroits mythiques de
Montréal : les bars nocturnes du Plateau, le déli Lesters, et le stade
Saputo, où jouent les Impacts, l'équipe de soccer de la métropole.
Juste entendre du
français québécois m'a rendu nostalgique. D'ailleurs, en parlant de ça, le film
était sous-titré... de temps en temps ! J'ai déjà vu plusieurs films québécois
en France, et à chaque fois, ils étaient entièrement sous-titrés. Cela étonne souvent
les québécois (les films de la France ne sont pas sous-titrés là-bas), mais les
français n'ont juste pas l'habitude d'entendre du québécois. Dans "Starbuck",
les distributeurs ont décidé de mettre les sous-titres seulement aux moments où
l'accent était très fort où les mots employés ne sont pas connus en France.
Donc "chandail" ("maillot"), "calice"
("putain"), "niaiser" (se moquer) méritaient bien un petit
sous-titre.
Bref, un film à voir — même pour ceux qui ne connaissent pas le Québec.