FRANÇAIS
Un repas à thème de sirop d’érable – de l’entrée jusqu’au dessert. Qu’est-ce qu’il peut y avoir de plus canadien ? Telle est la tradition des québécois au mois de mars et avril, quand ils partent entre amis et en famille aux cabanes à sucre pour fêter la dernière moisson de sirop d’érable. Une expérience à vivre au moins une fois dans sa vie… et pour nous, c’état samedi dernier. Nous sommes partis avec des amis à la cabane Chez Monique dans le village L’Assomption, à une petite demi-heure de route de Montréal.
Comme toutes les cabanes à sucre, Chez Monique se trouve au sein d‘une érablière. Les conditions climatiques sont actuellement idéales pour la collecte de la sève. Les nuits froides font grimper la sève, pendant que les journées plus chaudes la font descendre. Pour la collecter, il suffit de percer un trou dans le tronc, mettre un robinet et un sceau en dessous. Malheureusement, un des nos amis québécois nous a raconté que les enfants s’amusent à faire pipi dedans… ce qui n’a pas franchement aiguisé notre appétit.
Dans la cabane, tout le monde s’assoit à des grandes tables longues, et la bouffe arrive avec la précision d’une cantine. En gros, tout baigne dans le sirop d’érable, et on peut en ajouter plein grâce à une énorme bouteille en plastique sur la table. Le plat principal était essentiellement un petit-déj à l’anglaise – des œufs brouillés, des saucisses, du jambon, des beans, des pommes de terre – le tout noyé dans du sirop d’érable. Pour le dessert, des beignets nageant dans le sirop et une tarte au sucre faite de – vous l’avez bien deviné – sirop d’érable. Heureusement, je n’ai vu personne ajouter du sirop dans sa soupe de pois (quoique, il y en avait qui mangeaient du pain tartiné au sirop en accompagnement). Le tout était servi avec du café à volonté. A la fin du repas, nous avions la tête qui tournait, chargée en sucre et en caféine.
A l’extérieur de la cabane, il y avait encore du sirop d’érable à bouffer… La tire sur la neige consiste à verser du sirop chaud sur de la neige, où il durcit. Après, on roule le sirop autour d’une palette en bois, et on le mange comme une sucette. Pas mauvais, mais un peu sucré quand même.
Remplis de sirop, nous sommes retournés à la cabane pour la boum après-diner. Encore une expérience à vivre une fois dans sa vie (et une seule fois !). Le DJ avait une nette préférence pour la musique Europop des années 80/90, et semblait être un fan de la compagnie créole. D’après lui, plus c’était cucu la praline, mieux c’était… Il semble que les cabanes plus traditionnelles offrent de la musique québécoise live, ce qui ne peut être qu’une amélioration. Enfin, je pense. Et en ce qui concerne le sirop d’érable, c’est vraiment bon, mais ça nous suffit amplement jusqu’à l’année prochaine...
ENGLISH
Imagine a meal based entirely around maple syrup – from starter to dessert. Could you get any more Canadian than that? Eating such a maple syrup-drenched banquet is a tradition in Quebec every March and April, when groups of families and friends head to rural sugar shacks (cabanes à sucre) to celebrate the new harvest of maple sap. This sounded like an experience worth testing first-hand – so we joined a group of friends and made for the Cabane Chez Monique in the village of L'Assomption, a half hour drive from the city.
Like all sugar shacks, Chez Monique is surrounded by sugar maple trees. Right now, conditions are ideal for collecting sap from the trees, which is then boiled down to make syrup. Cold nights make the sap rise, while the warmer days cause it to run. To collect it, you simply drill a hole in the tree, plug in a tap, and position a bucket underneath. On inspection, we found a layer of watery sap at the bottom of the buckets. Alas, one of our Quebecois friends told us that kids sometimes pee in the buckets as a ‘joke’... which didn’t exactly help whet our pre-dinner appetite...
Inside the shack, you sit at a long table (kind of like a German beer hall), and food is served up in canteen fashion. Basically, everything swims in maple syrup, and you can then squirt on even more of the stuff using giant plastic bottles on the tables. Bizarrely, the main course was esentially an English breakfast – scrambled egg, sausages, ham, beans, potato – and pork scratchings (dubbed ‘oreilles de crisse’ or ‘Christ’s ears’?!), covered with maple syrup.
Desert was doughnuts flooded with maple syrup, and a sugary pie made with – you’ve guessed it – maple syrup. At least I didn’t see anyone adding maple syrup to their pea soup starter (although some did eat it with a side dish of syrupy bread!). All this was accompanied by as much coffee as you wanted. By the end of the meal, our heads were swirling in a sugar and caffeine-induced stupor.
Outside, there was more maple syrup to come. The ‘tire sur la neige’ or maple syrup taffy is boiled maple syrup poured straight onto troughs of snow. The syrup congeals on contact with the snow, and you can then roll it onto a stick and eat it as a sort of maple syrup lolly. Not bad – if (unsurprisingly) extremely sweet.
Full of maple syrup, we rolled up to the after-dinner disco. This was yet another experience. The DJ played 80s and 90s Europop, with a leaning towards cheesy French dance tracks... Suffice to say it was amusing for a few minutes. Apparently, more traditional shacks feature live Quebecois music – which has got to be an improvement... As for maple syrup, we’ve had our fill for a good year!