ENGLISHIt seems that crazy sporting feats just get crazier. In 2006, ultramarathon legend Dean Karnazes completed 50 marathons in 50 days in the 50 American States. Pretty insane, right? Well, now the 49-year-old Belgian Stefaan Engels is attempting to outdo him in the insanity stakes. His self-made challenge is to run one marathon every day for a whole year.
He began on 5th February 2010, and so far he’s completed 206 marathons in as many days. The man’s determination knows no bounds. He originally started on 1st January, but injured his foot after 3 weeks. Undeterred, he continued his daily marathon in a wheelchair until his injury had healed – and then began the challenge all over again.
Engels is currently in Montreal, running 42.195km in the central Parc Lafontaine every day of this week. Then, on Sunday, he’ll run the city’s official Montreal Marathon. I joined him for the last 13kms of his Monday-evening marathon, along with a couple of my running club friends. Besides a few journalists, there was a surprising lack of hullabaloo. In fact, the group running with him never grew above six people.
As far as I was concerned, the pace was relatively gentle (roughly 6 mins/km), but I wouldn’t even like to imagine how it felt on the back of 10,000km so far this year. Some 9.5 laps of the park later, Engels had completed the full marathon distance in 4h19: about usual for him, although with an average racing heartbeat of around 100-110bpm, he certainly wasn’t going all out. What’s more, he was doubtless suffering from jetlag after flying in from Belgium, where he’d completed the previous day’s marathon. When at his best, Engels occasionally raises the bar a little and aims for a faster time: since the beginning of his challenge, his best performance has been 3h21, a time he’s aiming to match at the New York marathon in November.
While I was running with him, I noticed he was seeking every bit of grass or soft surface. After finishing, he was also obviously hobbling, so I asked if he had muscle ache. “Only in the mornings”, he replied, “After five kilometers of running, I don’t feel it anymore”. It’s proof that the body will adapt to even the most outrageous pressures we put on it – but, at the same time, that kind of punishment just can’t be good for you!
FRANCAIS
Les tarés de sport deviennent de plus en plus tarés. En 2006, le légendaire ultramarathonien Dean Karnazes a couru 50 marathons en 50 jours dans les 50 états américains. Pas mal fou, non ? Alors, maintenant le Belge Stefaan Engels, 49 ans, essaie de le battre dans les enjeux de folie. Son défi à lui, c’est de courir un marathon par jour pendant toute une année.
Il a commencé le 5 février 2010, et a désormais bouclé 206 marathons en autant de jours. Sa détermination est sans limite. La preuve : il a d’abord débuté son challenge le 1 janvier, mais s’est blessé au pied au bout de trois semaines. Même pas découragé, il a continué son marathon hebdomadaire dans un fauteuil roulant jusqu’à ce qu’il soit remis de sa blessure – et puis il a remis le compteur à zéro et a relancé le défi dès le début.
Engels est actuellement à Montréal, où il court 42,195km dans le Parc Lafontaine chaque jour de cette semaine. Dimanche, il assistera au marathon de Montréal avant de s’envoler pour l’Amérique du sud. Je l’ai rejoint pour les derniers 13km de son marathon de lundi soir, accompagné par deux copains de mon club de course à pied. A part une poignée de journalistes, il n’y avait pas beaucoup de bruit autour de cet athlète d’exception. Le groupe d’accompagnateurs n’a d’ailleurs jamais compté plus que six personnes.
Pour moi, l’allure était relativement tranquille (à peu près 6 min/km), mais je n’ose même pas imaginer comment ce serait dur avec quelques 10 000km déjà dans les jambes cette année. Après 9,5 boucles du parc, Engels était arrivé au bout de son marathon en 4h19 : un temps habituel pour lui, mais vu que son rythme cardiaque dépasse rarement 110bpm en course, on ne peut pas dire qu’il est à fond. D’ailleurs, ce jour-là il souffrait sans doute du décalage horaire, étant arrivé de la Belgique, ou il avait effectué son marathon la veille. Quand il le sent, Engels vise un peu plus haut, et depuis le début de son défi, son meilleure temps est 3h21 : une performance qu’il essaiera de rééditer lors du marathon de New York au mois de novembre.
Pendant que je courrais avec lui, j’ai remarqué qu’il cherchait chaque petit bout d’herbe ou de terre. Et après avoir fini, il boitait pas mal, donc je lui ai demandé s’il était tout le temps courbaturé. «Seulement le matin », m’a-t-répondu, « Après cinq kilomètres, je ne sens plus la douleur ». Difficile d'imaginer comment le corps humain peut s’adapter à des exigences de ce type. En même temps, faut quand même être bien cinglé pour entreprendre de tels défis...