Sunday, October 31, 2010

Happy Halloween!


ENGLISH

Over here, Halloween is a bit like a European Christmas: people dress up and party, decorate the outsides of their houses with all sorts of garish memorabilia… and shops even sell chocolate-filled calendars that count down to the 31st of October! It’s also a busy time for professional photographers, as tradition dictates that parents dress up their babies in festive costumes and have their bundles of joy snapped from every angle. Given that we’ve seen several toddlers dressed as oversized pink bunnies (kind of scary, I guess), I’m sure the photos are a source of permanent embarrassment when the kids hit adolescence.

And it’s not just kids who dress up: at Julie’s hospital, several doctors and nurses donned witches outfits and clown costumes on the Friday before Halloween. We even entered the festive spirit ourselves to attend a Halloween party at a friend’s house (costumes were a last minute purchase at a $1 shop!). Oddly, it seems that disguises do not have to be Halloween-related: at the party, people came as everything from Darth Vader and Lara Croft to Superman and Charlie Chaplin.

With pumpkins on sale for a pittance at every street corner, we also tried our hand at creating a Halloween Jack-o’-lantern – with half-decent results… before the pumpkin slumped into a rotting heap the day before Halloween! I guess the heat got to him, as we’ve had to turn up the heating in the apartment recently. In fact, as we returned from our Halloween party last night, snow was starting to settle in Montreal for the first time since May. In Blighty, people dream of a White Christmas; here, we get a White Halloween.

FRANCAIS

Ici, Halloween, c’est un peu comme Noël en Europe : les gens font la fête, ils ornent la façade de leurs maisons de décorations de toutes les couleurs… et les magasins vendent même des calendriers remplis de chocolat pour décompter les jours jusqu’au 31 octobre ! C’est aussi une période bien mouvementée pour les photographes professionnels, car la tradition veut que les parents déguisent leurs nouveau-nés et les fassent photographier sous toutes les coutures : multiples agneaux, singes et lapins roses ont déambulé samedi dans leur poussette !

Et ce n’est pas que les enfants qui se déguisent : à l’hôpital de Julie, beaucoup de médecins et d’infirmières s’étaient pris au jeu, les patients étant traités par des sorcières et des clowns le jour d’halloween ! Et nous nous y sommes mis aussi – pour assister à la fête d’Halloween d’un ami (les costumes étaient achetés de dernière minute dans un magasin où tout est à 1$ !). Bizarrement, il s’est avéré que les déguisements n’ont pas forcément à voir avec l’Halloween : à la fête, les gens se sont vêtus comme Dark Vader, Lara Croft, Superman ou Charlie Chaplin.

Les citrouilles étant partout dans les magasins et vraiment pas chers, nous avons même tenté de créer notre propre Jack-o’-lantern (citrouille en forme de visage macabre) – avec des résultats pas si mauvais… avant que la citrouille se mette à couler de pourriture dans la chaleur de l’appartement. Depuis quelques semaines, le chauffage est bien allumé, car ça commence à cailler. En rentrant de notre fête d’Halloween, nous avons même marché sous la première neige Montréalaise depuis le mois de mai. En France, les gens rêvent d’un Noël enneigé… ici, nous avons des Halloweens enneigés !

Sunday, October 24, 2010

No English, s'il vous plaît!


FRANCAIS

Ce n’est pas un scoop: les Québécois sont de très fiers protecteurs de la langue française. Jetons un coup d’œil sur leur manie de traduire les noms d’origine anglaise à tout prix.

Aller louer un DVD, par exemple, et on retrouve de très nombreux titres de films « Québécoisés ». En France, ça ne nous dérange pas de garder le titre en anglais, tant qu'il n'est pas trop difficile à dire (acheter un billet au guichet devient compliqué sinon !). Ici, par contre, tous les titres anglais sont systématiquement traduits, car sinon les francophones seraient obligés de parler anglais – et ça, ça n’irait pas du tout ! Au Québec, le célèbre dessin animé de Pixar s’appelle « Histoire de Jouets », Tom Cruise est la vedette de « Rapport Minoritaire », et la série télé qui suit les victimes d’un crash d’avion sur une mystérieuse île est connu sous le nom «Perdus ». Par ailleurs, les cinémas sont catégoriquement anglophones ou francophones. Les cinémas anglais ne passent que des films anglophones sans sous-titres, et les cinémas français ne passent que les versions françaises (ou les films français).

Autre fait unique au Québec : les marques d’origine anglaise font souvent traduire leur nom. Seulement au Québec trouve-t-on Le Body Shop et non pas The Body Shop. Encore plus surréaliste, la chaîne de restauration rapide KFC est transformée en PKF. Kentucky Fried Chicken devient Poulet Frit Kentucky, la marque et le logo y compris.

Allez chez McDo et vous n’allez même pas reconnaître le menu. Ici, un Royal Cheese, c’est un « Quart de Livre avec fromage », traduction littérale de l’anglais (« Quarter Pounder with cheese »). De la même façon, un McChicken devient un MacPoulet, le Filet-o-Fish est un Filet-o-Poisson, Chicken McNuggets sont des McCroquettes, et un Happy Meal, c’est un Joyeux Festin !

Parfois, la traduction littérale semble comique: un hot dog, c’est « un chien chaud »; un hamburger est « un hambourgois »; une glace devient « une crème glacée » ; et un CD, c’est un DC (Disc compact). Regardez un match de tennis, et vous allez sûrement entendre le commentateur parler des « balles de bris ». Très souvent, les mots sont inventés pour éviter l’utilisation de l’anglais. Un sandwich, par exemple, est un « sous-marin » (à cause de sa forme, on suppose) ; en informatique, uploader devient « téléverser », un browser est « un fureteur », et un podcast, c’est de la « baladodiffusion ».

Bref, vous comprendrez, on a parfois du mal à comprendre !

ENGLISH

The Quebecois are known for their hardcore protection of the French language – and nowhere is this more evident than with English-language names.

Go down to your local Blockbusters to rent a DVD, for example, and you’ll find all sorts of film titles that have been “Quebecoised”. In France, people are quite happy to stick with English titles (as long as they are easily comprehensible), but here all titles are systematically translated word-for-word into French – because, otherwise French-speakers would be forced to speak English. And that, of course, will not do. Thus, “Toy Story” becomes “Histoires de Jouets”, Tom Cruise stars in “Rapport Minoritaire”, and ABC’s hit drama about crash victims on a desert island is known simply as “Perdus”. In France, all these titles remain in English. Incidentally, DVDs offer both English and French soundtracks and subtitles, while cinemas over here are categorically Anglophone or Francophone. The former shows English-language films without subtitles, and the latter shows subtitle-less French-language films or foreign films dubbed into French.

Most bizarrely, English-language brand names are frequently translated in French over here – whereas they remain in English just about everywhere else in the world. Only in Quebec, does The Body Shop become Le Body Shop. Most strikingly (some would say ridiculously), KFC is known locally as PFK: Kentucky Fried Chicken is rebranded Poulet Frit Kentucky, logo and all.

Step into your local McDonald's, and you probably won’t even recognise the menu. Heck, with a visit to Quebec, Quentin Tarantino could have added another ten minutes to the famed scene from Pulp Fiction where hitman John Travolta waxes lyrical about the cultural differences of ordering a McDonalds in different countries. Whereas the French keep the same names, for the most part, over here in Quebec every item on the menu is translated. A Quarter Pounder with cheese becomes a ‘Quart de Livre avec fromage’ – a word-for-word translation of the English original. Similarly, a McChicken becomes a MacPoulet, Filet-o-Fish is a Filet-o-Poisson, Chicken McNuggets are McCroquettes, and a Happy Meal is a Joyeux Festin.

Sometimes the literal translation just seems plain comical: a hot dog is “un chien chaud”; a hamburger is "un hambourgois"; an ice cream “une crème glacée”, and a CD “un DC (Disc Compact)”. The Quebecois have even invented a bunch of new French words (not used in France) to avoid using the English. Here, a sandwich is “un sous-marin” (presumably because it’s shaped like a submarine); to upload is “téléverser”; a web browser is “un fureteur; and a podcast is “un baladodiffusion”.

Suffice is to say that most people who come here from France don’t have a clue what they’re talking about!

Friday, October 22, 2010

Un temps de montagne / Mountain air

FRANCAIS

Un petit mot sur ma course le weekend dernier. Le Xtrail Orford était censé être le dernier défi de la saison en montagne, mais finalement le parcours a dû être pas mal modifié et raccourci à cause de… la neige ! Ce n’est que la mi-octobre, et il y a déjà 15cm de neige en haut du mont Orford. Avec la glace et les vents de 90km/heure en plus, les organisateurs ont pris la décision de transformer leur course de montagne en cross-country vallonné. Vu toute la pluie que nous avons eu récemment, c’était aussi un festival de boue ! Au final, je ressemblais pas mal à un coureur de Paris-Roubaix – avec une satisfaisante 12ème place sur les quelques 400 coureurs. La prochaine fois que nous allons à la montagne, ça risque d’être pour le ski…


ENGLISH

The Xtrail Orford race last weekend was meant to be my last fell race of the season. But, as it turned out, the route had to be seriously modified and shortened… due to snow! It may be only mid-October, but there’s already 15cm of snow atop Mount Orford. With ice on the route and 90km/hour winds to boot, the organizers decided (wisely) to transform the hardcore fell race into a hilly – and very muddy – cross-country. Several extremely cold river crossings and calf-high mud bogs later, I arrived at the finish looking uncannily like a cyclist in a particularly muddy edition of Paris-Roubaix, 12th out of the 400-odd participants. Next time we head for the mountains, it will most likely be to ski…

Monday, October 11, 2010

Fall colors / Couleurs d'automne

FRANCAIS

Le weekend dernier, une patronne de Julie nous a prêté son (deuxième) chalet dans les Laurentides, à une heure au nord de Montréal. Ca paie d’avoir des patrons riches et généreux ! Le but du weekend (à part de se reposer dans un environnement où on aurait du mal à faire autrement) était de profiter des feuilles… En ce moment, elles sont de toutes les couleurs et les montagnes boisées des Laurentides ressemblent à des cartes postales du Québec. Il n’y a pas de doute : nous sommes définitivement entrés en automne. Témoignage en photos…

ENGLISH

Last weekend, one of Julie’s bosses lent us her (second) chalet in the Laurentians, about an hour north of Montreal. Having rich and generous bosses certainly has its advantages! The aim of the weekend (apart from relaxing in the luxurious lakeside pad) was to make the most of the leaves. Right now, the forest-clad mountains of the Laurentians are a cliché of picture-postcard Canada, as these photos show. Over here, you certainly know when autumn has begun


Friday, October 1, 2010

Charlevoix & Saguenay

ENGLISH

Last week, we headed north of Quebec City for a six-day road trip – and the sun came along for the ride.

Once past Quebec, we hit the Charlevoix region, where rolling forest-filled mountains offer splendid views down onto the St. Lawrence river as it gets ever wider before spilling out into the Atlantic.

Our first stop was the Isle d’Orléans, an island known locally for its fruit & veg. Don’t ask me how, but they even manage to make wine in these northern climes. All around the island, signs invited us to pick our own apples, grapes and pumpkins. As tempting as it was, we finally opted for the pre-picked version: in the form of a home-made kir and a plateful of fresh veg with fish at a local restaurant.

Following the coast north, we eventually arrived at Tadoussac, the small (and very touristy) town where the St. Lawrence is joined by the spectacular Saguenay fjord. From here, we spent a couple of days following the Saguenay westwards, occasionally stopping to hike in one of the plentiful national parks. The undoubted highlight was the view down onto the Hautes Gorges de la Rivière Malbaie after a thigh-building climb up a decent-sized mountain (1000 metres of altitude gain, which is about as much as you’ll find in Quebec).

To boot, we came across a trio of caribous at the summit. Unlike in Newfoundland, these were the caribous of Canadian clichés: with full antlers and a splendid browning coat. (Over the summer, their fur changes colour and they grow antlers.)

Throughout the week, we practically saw more creatures than humans – especially in the water. Tadoussac and its environs are reputed as prime whale-spotting territory. To head out onto the St. Lawrence in search of whales, you can either choose a lightweight Zodiac boat, where you get closer to the creatures - and cold very, very quickly. Alternatively, you can opt for a bigger boat, less intimate but with the distinct advantage of having an interior with hot coffee on tap. Even if it was a nice day, this was still Quebec and it was still September. Not a difficult decision to make, then.

Wrapping our fingers around hot beverages on a 300-capacity boat (we were by far the youngest; in fact, I’m pretty sure we were the only ones with our own teeth), we had a splendid view of fin whales, minkes, belugas, sea lions and seals aplenty.

They all looked so darn gracious in the water – which was considerably less true of me. I was determined to swim in the St. Lawrence, so when we spotted a beach at St. Irénée, I slipped into my wetsuit and ran confidently for the water. As I launched my toes into the river, I discovered it was rather colder than I'd calculated… regardless, I plunged my body under to swim crawl – and then realized that is was bloody freezing… Within seconds, I had no feeling in most of my body... and just one minute later, I was running back – at considerable speed – to the shore. Only afterwards did I read in our guide book that the average summer temperature of the St. Lawrence at that point is 4 degrees Celsius!

FRANCAIS

La semaine dernière, nous avons passé six jours au nord de Québec – et le beau temps était du voyage!

Après avoir passé Québec, nous nous sommes retrouvés dans la très jolie et montagneuse région du Charlevoix (destination de ski préférée des Québécois) avec des vues sur la fleuve St. Laurent, qui s’élargit de plus en plus avant de se jeter dans l’océan Atlantique.

Premier point d’arrêt : l’isle d’Orléans, connue pour ses fruits, légumes – et même ses vins ! Des panneaux partout nous incitaient à l’auto-cueillette de pommes, raisins et autres citrouilles, mais nous avons finalement opté pour la dégustation de produits locaux sous forme d’un petit kir fait maison et de légumes accompagnés d’un bon poisson dans un restau.

En suivant la côte, on arrive à Tadoussac, là où le spectaculaire fjord du Saguenay se jette dans le St Laurent. De là, nous avons longé le Saguenay en s’arrêtant pour faire des randos magnifiques dans trois parc nationaux différents – avec un paysage fortement coloré par les premiers signes d’automne. Le point fort ? La vue époustouflante des Hautes-Gorges de la Rivière Malbaie après une bonne montée (plus de 1000 mètres : c’est à peu près le maximum au Québec) avec, en prime, une rencontre avec des caribous au sommet. Et, pour la première fois, il s’agissait de caribous avec des vrais bois (ils poussent en été avant de tomber en automne).

Pendant nos six jours, on a presque vu plus d’animaux que de gens – et surtout dans l’eau. Au niveau de Tadoussac, le St Laurent est connu pour héberger des baleines de tout genre. Pour aller les voir, on a le choix entre un bateau Zodiac, petit et intime mais avec le risque d’avoir bien froid, ou un grand bateau, moins intime mais avec l’option d’aller à l’intérieur s’acheter un café quand ça caille trop. Malgré le beau temps, ça restait le Québec au mois de septembre, et nous n’avons pas dû réfléchir longtemps…

Peut-être que nous avons eu de la chance, mais pendant les trois heures de croisière, nous avons croisé des petits rorquals, des rorquals communs, des bélugas, et plusieurs phoques.

Impressionnant comment ces mammifères sont gracieux dans l’eau. Ce qui était bien moins le cas pour moi. Déterminé à nager dans le St Laurent, j’avais enfilé ma combinaison de natation sur une plage à St Irénée. Avec mes premiers pas dans l’eau, j’ai bien senti qu’elle était froide… puis, en mettant mon corps sous l’eau pour nager le crawl, j’ai bien senti qu’elle gelait. Après, je ne sentais plus rien… Une minute plus tard, je courais vers la plage. Seulement après, j’ai appris que la température moyenne de l’eau à cet endroit – en été – est de 4 degrés !