Wednesday, November 23, 2011

Ca y est / It's all white

The first snow is here! It's almost as if my last post was a premonition (or else, it's just because we live in Canada and it's the end of November ;-)). Here are a few photos of our neighbourhood this morning. The snow's probably not here to stay just yet, but it's definitely a taste of the months to come. Now where did I put those winter boots?

La première neige est arrivée ! On dirait que le dernier article était un genre de prémonition (ou sinon c'est parce que nous habitons au Canada et qu'on est fin novembre ;-)). Voici quelques photos du quartier ce matin. La neige ne restera probablement pas, mais c'est un bon avant-goût de ce qui nous attend dans les prochains mois. Chérie, au fait où est-ce que j'ai mis mes bottes d'hiver ?

Saturday, November 19, 2011

10 signs that winter is fast approaching / 10 signes que l'hiver approche à grands pas


1. The tents are back up outside people’s houses. Nope, it’s not for a slice of sub-zero camping, but rather to keep snow off their parked cars.
Les tentes sont de retour à l’extérieur des maisons. Non, ce n’est pas pour une nouvelle tendance en camping hivernal, mais plutôt une tactique gagne-temps pour abriter les voitures de la neige.



2. The local baseball ground has been taken over by wooden fences. Why? Because there will soon be enough ice on the ground to transform the area into the local ice rink.
Le terrain de baseball local a été entouré de barrières en bois. Pourquoi ? Parce qu’il y aura bientôt suffisamment de glace par terre pour le transformer en patinoire locale.



3. The first ice is appearing at the edges of lakes and rivers. For the time being, it’s just a thin coating, but it won’t be long before we’ll be happily and safely walking on frozen water.
La première glace apparaît aux bords des lacs et des rivières. Pour l’instant, il s’agit d’une fine couche, mais dans peu de temps nous pourrons tranquillement nous promener sur l’eau gelée.



4. I’ve taken my last open water swim of the season – wetsuit assisted. Even then, I barely lasted a few minutes in the 10C water. And that was three weeks ago...
J’ai nagé en eaux libres pour la dernière fois cette année. Même avec une combinaison, je n’ai pas pu rester plus que quelques minutes. Et c’était il y a trois semaines…


5. I’ve run my last race of the season (a pleasing 4th place overall and age category win in the Merrell XCountry Fest 5km). Pretty soon, it will be cross-country skiing season!
J’ai fait ma dernière course de la saison (une belle 4ème place et une 1ère place de ma catégorie d’âge dans le 5km Merrell XCountry Fest). Bientôt, ce sera la saison de ski de fond !



6. The local 24/7 open air market has closed. If we have a craving for tomatoes or tangerines at 2am, we now have to wait untill the morning. In place of the market is a Christmas tree stall (open daytime only).
Le marché en plein air de notre quartier, ouvert 24 heures sur 24, est maintenant fermé. Si on a un besoin maladif de poires ou de poireaux à 2h du matin, il faut désormais attendre jusqu’au matin. Au lieu du marché, il y a un stand de sapins de Noel (ouvert pendant la journée seulement).


7. Bixi is no more. The city’s bike hire system shut down and dismantled its stations on 15th November. Service will resume sometime in April, depending on the snow.
Il n’y a plus de Bixi. Le sysème de partage de vélo de Montréal a fermé et ses stations ont été démontées le 15 novembre. Le service reprendra vers la mi-avril, selon les conditions climatiques. 

8. There will soon be more spaces for roadside parking. Parking is usually forbidden at certain times to allow for street cleaning. But from December to May, the council abandons street cleaning in favour of snow clearance, meaning parking restrictions are lifted. Of course, the mounds of snow at the side of the road are another problem all together...
Il y aura bientôt plus de stationnement sur la rue. Se garer est normalement interdit à des heures fixes pour permettre le balayage des rues. Mais du mois de décembre jusqu’au mois de mai, la ville renonce au nettoyage et injecte ses sous dans le déneigement, et les interdictions de stationnement sont donc levées. Par contre, les collines de neige au bord de la route vont être un tout autre problème.   

 
9. Julie has unpacked her winter coat. I’m avoiding the temptation for the time being – partly because I want a last resort for when the winter really kicks in, and partly because my own super-thick coat just makes me plain sweaty if it’s not below -10C.
Julie a déballé son grand manteau d’hiver. Pour ma part, j’attends encore – en partie pour avoir un dernier recours quand l’hiver fait vraiment son effet, et en partie parce que mon manteau de luxe est tellement chaud qu’il me fait suer s’il fait plus de -10C.


10. It’s cold! We’ve been spoiled by a mild autumn so far – but now we’re back to seasonal norms of just above zero in the day and well below freezing at night.
Il fait froid ! Jusqu’à maintenant, nous avons été gâtés par un automne tempéré, mais là, c’est le retour aux normes saisonnières : près de zéro en journée et bien moins la nuit.

Saturday, November 12, 2011

Canadian creatures / Animaux outaouais

 

ENGLISH

Animals were the theme of last weekend, as we headed to the Outaouais (far too many vowels to be pronounceable!), the western-most region of Quebec, situated just north of Ottawa. Our first stop was the Parc Oméga, a vast safari-style park inhabited by Canadian creatures of all shapes and sizes. 

The park was created by a group of French guys in 1991 as a reserve for local wildlife. Today, a 10 kilometre circuit allows visitors to observe wapitis, moose, caribou, buffalo, black bears, wolves and an assortment of other North American critters from the safety of their cars.


The most ferocious creatures (bears and wolves) are securely fenced off from the public, but other animals are free to roam around passing cars. In fact, the park’s ubiquitous wapiti (a HUGE variety of indigenous elk) positively flock to visitors in search of carrots – which you can buy at the park entry and hand out to animals from your car. 


We were warned not to feed any animals with antlers, as now is rutting season and they can get a little frisky on your fingers, but the park’s female population still gave us plenty of opportunities to proffer carrots in exchange for a handful of slobber.

Definitely rutting season, then

After a night in another superb B&B in the middle of nowhere, we headed to the Parc National de Plaisance, a stretch of marshy riverside land inhabited by noisy Canadian Geese and a host of rare birds. What really interested us, though, was the chance to see a beaver. After almost two years here, we’ve sighted moose, caribou, racoons, groundhogs, snowy owls – but never a single beaver. 
 
As we walked the park’s trails, my hopes were raised when we spotted a beaver dam, followed by another and another. And then, as we entered a lakeside wood, we sighted a whole row of trees clearly gnawed down by beaver teeth... My excitement was at fever pitch! 


The next 20 minutes were spent staring long and hard at the neighbouring lake... and staring some more.... then staring a bit harder... alas, without a single sign of rodent life.


And so we left the region having seen just about every animal Canada has to offer – except the elusive beaver. At least beavers don’t hibernate, which means there’ll be plenty of opportunities to look for signs of life under the ice in the coming months...


FRANCAIS

Les animaux étaient le thème du weekend dernier lors d’un petit séjour dans l’Outaouais, la région de l’ouest du Québec, légèrement au nord d’Ottawa. Premier arrêt : le Parc Oméga, un parc style safari habité par des créatures canadiennes de toutes tailles et formes. 


Le parc a été créé par un groupe d’Alsaciens (!) en 1991 comme une réserve pour la faune locale. Aujourd’hui un parcours de 10 kilomètres permet aux visiteurs d’observer les wapitis, élans, caribous, bisons, ours noirs, loups et autres animaux nord-américains en sécurité dans leurs voitures. 


Alors que les animaux les plus féroces (ours et loups) sont protégés du public par des grillages, les autres sont libres de se promener parmi les voitures des visiteurs. Et les omniprésents wapitis ne se gênent pas pour aller vers les voitures à la recherche de carottes, que chaque visiteur peut donner de sa voiture. On nous a conseillé de ne pas nourrir les animaux avec des bois, car c’est la saison du rut et les mâles peuvent s’exciter un peu trop facilement. Mais ne vous inquiétez pas, nous avons bien nourri les femelles, qui nous ont donné une bonne poignée de bave en échange !


Après une nuit passée dans une bonne chambre d’hôte au milieu de rien, c’était direction Parc National de Plaisance, une étendue de baies, d'étangs et de marécages habités par des bernaches et une panoplie d’oiseaux rares. 


Ce qui nous intéressait vraiment, c’était l’occasion de voir un castor. Après presque deux ans sur le territoire canadien, nous avons aperçu des orignaux, des caribous, des raton-laveurs, des marmottes d’Amériques, des hiboux arctiques – mais jamais un seul castor !


Pendant notre promenade au parc, j’étais plein d’espoir en voyant un barrage de castors, puis un autre, et encore un autre. Et en entrant dans un bois au bord d’un lac, nous avons vu des arbres clairement abattus par les dents de castor. J’étais super excité !

 
Les prochaines 20 minutes, nous avons fixé notre regard sur le lac… et puis on a regardé avec plus d’intensité… et encore plus d’attention… mais, hélas, sans aucune signe de rongeur.

Et donc, nous avons finalement quitté la région ayant vu quasiment tous les animaux à voir au Canada – à part l’insaisissable castor. Au moins les castors n'hibernent pas, donc il nous reste tout un hiver à regarder fixement la glace au cas où une petite tête de castor en sorte…

Wednesday, November 2, 2011

Hockey au Centre Bell! / Hockey at the Bell Centre!


ENGLISH
 
After almost two years here, I’ve finally seen my first live hockey match. With Julie away at a conference in Orlando, Saturday night was the perfect opportunity for a lad’s night out at the Centre Bell, home of the Montreal Canadiens.

The Canadiens (also known as The Habs) are local sporting Gods. Their matches sell out months in advance, and when they’re playing well (which is far less frequently than in their 1950s-70s heyday), the whole city swells with pride and buzzes with anticipation. All of which means it’s not easy getting a ticket: you either have to be very well connected or, as we did, you have to negotiate with the ubiquitous ticket touts (or "scalpers") on match night. 

To boot, Saturday’s match was a big one:  against local and historical rivals the Toronto Maple Leafs (don’t ask me why it’s not “Leaves”). Fortunately my friend Ugur is a much better bargainer than I am. Initially, the touts were offering us “exclusive tickets”, “the last ones available”, “the best in the house” – right at the very back of the stadium... for $250! To put this into perspective, the official price of such tickets is roughly $15. In the end, we secured our seats for $100 (face value of $44). Far from a snip, but well within (black) market prices.

Obligatory hockey fare: hot dog, fries and beer!

Like most North American sports, a night out at a hockey match is an event. In fact, when you’re at the game, it feels like you’ve arrived at the centre of the universe. First of all, there’s live music in the corridors, followed by emotional pre-match national anthems, and then the atmosphere mounts with a bevy of continual free prize giveaways, dancing mascots, contests to find the best-looking and best-dressed fans, beer, hot dogs, pop corn, organ music, dancing girls, etc, etc, etc.  In truth, this was just a standard early season league game, but it felt like the most important match in the history of world hockey.

It was striking to see rival fans sitting side-by-side. Here, there is no separation of home and away fans. And, apart from some friendly jibing, there’s no inter-club animosity. It seems unimaginable to picture Liverpool and Man Utd fans politely exchanging banter in the same stand. So, how can it work here? Well, for one, there is zero tolerance of any abusive behaviour. At one point, we saw a Montreal fan throwing beer at Toronto fans in front of him. Within seconds, a security guy was dragging him out of the arena and onto the street (to cries of “loser, loser”). Impressive stuff.

As for the hockey itself, it was a great show. It turns out that following the puck is actually rather easy live, unlike on TV, where games of hockey generally turn into “spot the puck” contests between me and Julie. You also get a feeling for how often teams rotate their players, with substitutions often made every 30 or 45 seconds.  And, of course, we also got to see the obligatory fight (which seemed to get more cheers than any of the goals).

In the end, the Montreal Canadiens lost 5-4 in extra time, but it didn’t really matter: we’d just experienced the best show on earth! 


FRANCAIS

Ca faisait presque deux ans, mais maintenant ça y est: j’ai vu mon premier match de hockey live. Julie étant à Orlando pour une conférence, c’était l’occasion de faire une soirée entre mecs au Centre Bell, domicile des Canadiens de Montréal.

Les Canadiens (également connu comme les Habs) sont des dieux au Québec. Leurs matchs affichent complets des mois en avance, et quand ils sont en forme (ce qui est bien moins souvent que lors de leur grande époque des années 50 à 70), toute la ville vit au rythme de leurs matchs. Du coup, ce n’est pas facile d’avoir des billets : il faut être très bien connectés ou sinon, comme nous, il faut négocier avec les revendeurs au marché noir le soir du match. 
 
La rencontre était d’envergure car elle opposait les Canadiens à leur rivaux locaux et historiques, les Maple Leafs de Toronto. Heureusement, mon ami Ugur sait marchander mieux que moi. Au début, les revendeurs nous offraient des « billets exclusifs », « les dernières places qui restent » au fond du stade pour… 250$ ! Et ça pour les billets qui, à la base, ne valaient pas plus que 15$. Au finale, nous avec réussi à avoir des places à 100$ (valeur nominale 44$). Pas vraiment une affaire, mais bien dans les prix du marché (noir).


Comme pour la plupart des sports nord-américains, une soirée au hockey est avant tout un événement. En arrivant sur place, on a l’impression d’être au centre de l’univers ! D’abord, il y a de la musique live dans les couloirs, suivie par une interprétation super-émouvante de l'hymne national, et puis l’ambiance ne fait que monter avec des cadeaux qui tombent du ciel, des mascottes dansantes, des concours pour trouver les plus beaux spectateurs et ceux qui bougent le mieux, de la bière, des hot dogs, du maïs éclaté (popcorn), de la musique d'orgue, des filles qui dansent, etc. , etc., etc. A vrai dire, ce match n’était qu’une rencontre standard de la ligue tôt dans la saison, mais on avait l’impression qu’il s’agissait du match le plus important dans l’histoire du sport mondial ! 

Il était frappant de voir les fans rivaux assis côte à côte. Pas besoin de séparer les spectateurs ici. Et à part un minimum de plaisanterie amicale, il n’y avait aucune trace d’animosité. Difficile d’imaginer des fans de PSG et Marseille s’échangeant si poliment dans un match de la Ligue 1.  Alors, comment est-ce que ça peut marcher ici ? Une chose est claire : il y a une politique de tolérance zéro envers des comportements  antisociaux. A un moment, nous avons vu un fan de Montréal verser de la bière sur des supporteurs de Toronto devant lui. En quelques secondes, la sécurité était en train de le virer de l’arène pour le ramener dans la rue (aux cris de « connard, connard »). Impressionnant.

Quant au hockey, c’était un vrai spectacle. Il s’avère que suivre « la rondelle » (le palet) est beaucoup plus facile en vrai qu’à la télé (nos essais de suivre les matchs à la télévision finissent comme des jeux de « cherchez le palet » !). Sur place, on se rend compte à tel point les équipes font tourner leurs joueurs, souvent toutes les 30 ou 45 secondes. Et, bien sûr, nous avons eu droit à une bagarre, étape obligatoire dans tout match et qui suscite encore plus d’engouement qu’un but. 

Au finale, les Canadiens de Montréal ont perdu 5-4 après prolongations. Peu importe : nous venions d’assister au meilleur show du monde !