Monday, May 10, 2010

The Eastern Townships / Les Cantons de l’Est


ENGLISH

With Julie’s parents visiting, we decided to head out for a long weekend in the countryside. Initially, we’d planned some hardcore hiking. But it turns out that most of Quebec’s regional parks are not open until mid-May – at least partly because bears come out of hibernation in the spring, and they’re pretty darn hungry right now. Not wanting to end up as bear fodder, we opted for a mix of culture, walking and gastronomy in the Eastern Townships – the region some 100kms east of Montreal.

This is North America at its most historic. Guidebooks rave about the olde-worldy charm and authentic New World architecture of the villages and towns in the area. But, frankly, they’ve got nothing on the south of France, England, or any other country with more than 200 years of history. A 100-year old wooden shack (even if it IS painted a pretty blue) is hardly a 13th-century Cathar castle or a rural Georgian mansion. I’m not saying the Eastern Townships are charmless; just that there’s no need to spend excessive time exploring the endless red-brick townhouses and brightly-coloured wood-panelled homes.


The area boasts many other (more worthy) attractions, not least the genuine hospitality of its inhabitants. More than once, we fell behind our sightseeing schedule after becoming involved in a warm conversation with a local shopkeeper, restaurant owner, or genial passing stranger. And then there’s the region’s wine. Yes, even in glacial Quebec, they produce wine. Mainly white wine, as conditions are not ideal for red (we tasted some, and, despite the fact I’ll drink almost anything, even I noticed the watery tastelessness). The speciality of the region, however, is ice wine, an extremely sweet and rich wine that is served as an aperitif and to accompany foie gras or desserts. Grapes are harvested in the winter when the mercury shows between -8 and -12C. At this temperature, the concentrated grape juice can be extracted in liquid form, while the water content of the grape remains trapped inside the skin as ice crystals. Most intriguingly, the vines that don’t produce ice wine are trimmed and completely covered with soil in the autumn. This protects them from the winter cold, before they are uncovered in the spring.

The other highlight of the trip was a hike up Mount Sutton, a local ski station. OK, at 967m tall, it’s not the Alps, but it was covered in snow, which made for hard going on the steeper top slopes. Going down was fun, even if we occasionally slid out of control. I have a fell running race up and down the same mountain at the end of the month. Here’s hoping the snow has melted by then. From the top, we had a great view onto the region’s forests, hills and numerous lakes (including Memphremagog, supposedly home to a Nessie-like monster). And, fortunately, we didn’t meet any hungry bears…


FRANÇAIS

Avec la visite des parents de Julie, nous avons décidé de de partir en long weekend à la campagne. Initialement, le plan était de faire de la rando sportive dans les montagnes. Mais il semble que la plupart des parcs régionaux de Québec est fermée jusqu’à la mi-mai, en partie parce que les ours se réveillent au printemps, et ils ont super faim. Ne voulant pas finir en casse croute d’ours, nous avons donc finalement choisi de poursuivre avec un programme de culture, promenade, et gastronomie dans les Cantons de l’Est – la région à une centaine de kilomètres de l’est de Montréal.

Il s’agit de l’Amérique du Nord à son plus historique. Les guides de voyage s’enflamment pour les villages de cette région à cause de leur charme d’autrefois et leur architecture authentique du Nouveau Monde. Mais, franchement, ça n’a rien à voir avec le sud de la France, ni de l’Angleterre... ou n’importe quel pays avec plus de 200 ans d’histoire. Une cabane en bois d’une centaine d’années (même si sa façade est joliment peinte en bleu) n’est guère un château cathare du 13ème siècle ni un hôtel particulier royal à la campagne anglaise. Ce n’est pas dire que les Cantons de l’Est sont sans charme : juste que l’on n’a pas besoin d'y passer plus d'un week end à explorer les maisons en brique rouge et en bois.


La région héberge d’autres points d’intérêts bien plus méritants, dont l’hospitalité authentique de ses habitants. Plusieurs fois, notre circuit a pris du retard après des rencontres extrêmement sympathiques avec des commerçants, des propriétaires de restau ou simplement des passants. Puis, il y a la route des vins. Et oui, même dans le froid du Grand Nord (comme dit Patrick), on fait du vin. Plutôt du blanc, car les conditions ne sont quand même pas très favorables pour le vin rouge (nous en avons dégouté et même moi qui boirais n’importe quoi ai pu faire le constat que c’était vraiment pas très bon). La grande spécialité de la région, c’est le vin de glace, un vin doux et très sucré servi en apéritif et pour accompagner le foie gras ou le dessert. Les vendanges se font en hiver quand il fait entre -8 et -12C. A une telle température, le jus concentré des raisins peut être extrait pendant que l’eau reste à l’intérieur de la peau en forme de cristaux glacées. Autre fait qui sort de l’ordinaire dans ces vignobles : les vignes qui ne produisent pas le vin de glace sont taillées et couvertes de terre chaque automne afin de les protéger du froid hivernal. Au printemps, la terre est enlevée, et les raisins poussent normalement.

Autre moment fort de notre voyage, c’était la randonnée au sommet du Mont Sutton, une station de ski vers la frontière américaine. D’accord, à 967 mètres d’altitude, c’est loin d’être le Mont Blanc, mais ses pentes enneigées nous ont fait bien travailler, surtout en haut, là où c’était très pentu. On s’est amusés à glisser en descendant, même si on contrôlait pas toujours notre vitesse ! J’ai une course de trail qui monte et descend le montage à la fin du mois, donc espérons que la neige aura fondu d’ici là. Du sommet, nous avions une vue spectaculaire sur la région, ses bosses, ses forêts et ses nombreux lacs (dont le lac Memphrémagog, censé héberger une créature du style Loch Ness). Et, fort heureusement, nous n’avons croisé aucun ours affamé…


No comments:

Post a Comment